Au pas de course

Bloqué au niveau du dos, je suis contraint au repos. A 8 jours du championnat régional de cross FFA, premier rendez-vous clé de ce début d'année, le scénario n'est pas idéal. Ce répit fait dépit, mais guérit quand on est décrépit. Alors tant pis ! Il faut accepter le risque que la compét' vous pête. Après tout, la performance est souffrance. Et athlétisme rime aussi avec traumatisme. A flirter autant avec le point de rupture, on n'est en effet jamais bien loin de la blessure. Tout l'art de l'entraînement consiste à ne pas se brûler les ailes dès lors qu'on s'en sent pousser. Une subtile affaire de dos...age, que je n'ai pas su trouver. Inutile de mettre la faute... sur le dos de quelqu'un d'autre car c'est moi qui en... endosse (c'est le cas de le dire) la responsabilité. Concernant ce... dos scié dossier, je n'ai pas d'autre choix que de prendre... mon mal en patience.  Car c'est bien connu : quand on souffre des vertèbres, ça finit toujours par... se tasser.

Avez-vous déjà réussi à remplir un objectif de votre saison de course à pied sans passer par la case entraînement ? Paradoxalement, je viens d'y parvenir. Sur la liste de mes objectifs sportifs 2009 figurait le but accessoire de peser moins de 73 kg sur la balance. Au terme d'une gastroentérite à vous tordre les boyaux et d'une grippe à vous déchirer les tissus adipeux, c'est chose faite : 72,8 kg (rappel : juin 2008 = 83 kg !). OK, je n'avais pas prévu d'y parvenir en passant par la case diète. Sûrement parce qu'avec le temps qui passe, je suis de moins en moins... jeûne.

La machine à courir s'est... grippée depuis 2-3 jours. Je suis sous l'influence de... l'influenza. Le virus qui me frappe n'est pas celui de la course à pied. La fièvre qui m'envahit n'est pas celle de la compétition. Les courbatures qui me raidissent ne sont pas celles de l'effort sportif. Heureusement, il existe plusieurs... remèdes à la situation. Alors je... m'agrippe aux branches de la médecine. En attendant d'être de nouveau... sur pied(s). Et à l'idée de bientôt recourir, un... frisson déjà de me parcourir.

Puisque la balance semble se stabiliser depuis plusieurs jours juste en deçà de cette valeur, je peux lâcher le morceau : je viens de passer sous la barre des 78 kg ! C'est la confirmation d'une perte sensible de poids depuis ma reprise du running début juin. Légèrement (ou plutôt lourdement) empâté (83,5 kg) en ce temps-là, j'en avais plein les pattes dès les premières foulées. Mais j'étais déterminé à éliminer. Refusant ma lente dégradation en déchet physique, j'ai lancé mon opération de recyclage. Pour revenir à de justes proportions, j'ai déclaré la chasse aux kilos ouverte. Deux mois plus tard, soulagement, à tous les sens du terme ! J'ai incontestablement marqué des points contre le risque d'embonpoint. Avec 5,5 kg de matière grasse en moins, j'aurais presque ma place au rayon "produits allégés". Il me reste encore 2 kilos de trop sur le dos et ma vie sportive ne sera plus un fardeau.

A l'époque de mes meilleures performances, poids de forme : 75 kg (pour 1,83 m)
Juste avant ma récente reprise de la course à pied, poids de méforme : 83,5 kg

Pour rendre ma pratique pédestre moins... pesante, un allègement s'imposait. Premier objectif fixé : taquiner la barre des 80 kg. Depuis ce matin, c'est chose faite : 80 kg tout rond ! Autrement dit, moins 3 kg en 1... gros mois (on peut le dire) et sans régime particulier. Au menu : moins d'écarts alimentaires et des portions écartant toutes disproportions.

Pour brûler les kilocalories, contenir les kilojoules, libérer des kilotonnes d'explosivité, voici ma recette : bouffer... du kilomètre, ennemi du kilogramme.

Si je ne fais pas encore tout à fait le poids, il semblerait néanmoins que la balance penche légèrement en ma faveur... Les choses seraient-elles en train de basculer ? Tout bien pesé, c'est fort possible.