Au pas de course

Footes Lane, Guernesey, dimanche 29 août 2010, 9h00. Environ 150 aventuriers s'élancent à l'assaut du marathon de l'île. L'affluence modeste permet de trouver instantanément la bonne allure (4'35" au 1er km).

Piqué au vif et surtout à l'avant-bras par une guêpe dès le 4e km, j'enchaîne néanmoins... "dard-dard" les 8 premiers kilomètres légèrement vallonnés du parcours. A l'approche de l'aéroport, boosté par de bons temps intermédiaires, je constate que l'heure n'est pas (encore) à l'explosion en vol.

Mais voilà qu'apparaît déjà Fort Grey (photo ci-contre), petit musée consacré à l'histoire des nombreux navires qui ont sombré dans les eaux locales. Dans ces parages, je m'attache simplement à éviter le naufrage.

Sur la route qui longe la côte ouest en direction du nord de l'île, les choses se compliquent. Un petit vent trois-quarts de face pendant une quinzaine de kilomètres entame mes réserves. J'atteins malgré tout le semi-marathon dans les temps (1h37'50"), mais hélas aussi dans le doute.

Craintes confirmées : le "mur du marathonien" se dresse devant moi dès le 24e km. La deuxième moitié de course s'annonce difficile. Les ravitaillements des 25e et 30e km ainsi que l'absorption de quelques gels énergétiques n'y font rien : je tourne au ralenti, si loin du but. Commence alors un véritable combat mental et physique. L'objectif, c'est désormais finir, quel que soit le chrono final.

Après plusieurs phases alternées de marche et de course, j'entre sur la piste du stade d'athlétisme où est jugée l'arrivée. C'est l'heure de la délivrance ! Dans ces conditions, j'ai l'impression d'avoir quand même limité la casse (voir résultat détaillé ici). L'inscription d'un 4e marathon à mon actif l'emporte sur la frustration chronométrique. Même dans la déception, on peut trouver un motif de satisfaction...

A l'attaque de la 3^e semaine de ma préparation marathon, les choses... vont bon train. Pour l'anecdote, j'ai couvert la semaine dernière plus de distance (83,40 km) que pendant tout le mois de juin (66,01 km). Toutes les séances prévues au programme ont été effectuées, avec plus ou moins de facilité. Forte chaleur oblige, il m'a fallu sortir tôt le matin ou tard le soir pour être... à jour. Mais pour l'heure, aucun... ajournement. Quand ça roule comme ça, il n'est pas exclu que le coureur sur route qui fait zéro impasse ait un boulevard devant lui... A confirmer.